ilek forme ses propres animateurs de la fresque du climat đ
Parce que la protection de la planĂšte et la lutte contre le rĂ©chauffement climatique doit ĂȘtre notre prioritĂ©, la totalitĂ© des Ă©quipes chez ilek sont formĂ©es Ă la Fresque du climat. Un format ludique, collaboratif et riche dâapprentissage sur les enjeux climatiques. Depuis, quelques salarié·e·s ont sautĂ© le pas et dĂ©cidĂ© dâĂȘtre Ă leur tour formateurs·trices en interne auprĂšs de leurs collĂšgues, une rĂ©elle fiertĂ© pour lâentreprise.
Comment lutter efficacement contre le rĂ©chauffement climatique : câest lâune des prĂ©occupations initiales qui ont conduit Ă la crĂ©ation dâilek. Câest dâailleurs ce qui anime les salarié·e·s, conscient·e·s de participer activement Ă la transition Ă©nergĂ©tique. Si la majeure partie est sensibilisĂ©e Ă cette cause et que les ressources pour sâinformer et sâĂ©duquer sur le sujet ne manquent pas (rapports du GIEC, documents et chiffres clĂ©s mis Ă disposition en ligne par le MinistĂšre de la transition Ă©cologique), elles ne sont pas nĂ©cessairement Ă la portĂ©e de tous. Câest la raison pour laquelle toutes les Ă©quipes chez ilek sont formĂ©es depuis quelques mois Ă la Fresque du climat. Lâobjectif : aborder avec un groupe de 6 Ă 20 personnes sous forme de jeu crĂ©atif et collaboratif les consĂ©quences du dĂ©rĂšglement climatique.
Comprendre pour mieux agir
âPour agir face au changement climatique, il faut dâabord le comprendreâ : câest sur ce constat que se base la Fresque. A lâorigine conçue pour le grand public, elle a ensuite Ă©voluĂ© pour sâadapter Ă des cibles plus prĂ©cises, telles que les Ă©coles ou encore les entreprises. Chez ilek, la majoritĂ© des collaborateurs·trices en a bĂ©nĂ©ficiĂ© depuis dĂ©cembre dernier : âmĂȘme si la transition Ă©cologique fait partie de notre ADN dâentreprise, il est important dâengager les Ă©quipes pleinement sur ce sujet et de diffuser de la connaissance, des ressources afin de mieux comprendre le rĂ©chauffement climatique et ses mĂ©canismesâ, explique ElĂ©a, responsable RSE et culture dâentreprise.
Un format collaboratif engageant
âJâai tout de suite senti une rĂ©elle implication et envie dâagir des salarié·e·s que jâavais face Ă moiâ, sourit Marie Jedar, formatrice agréée au sein de lâassociation Cap Impact. âIls se sont montrĂ©s trĂšs curieux, avec une rĂ©elle envie dâen savoir plus et dâagir derriĂšreâ. Depuis dĂ©cembre dernier, elle anime des sessions de Fresque du climat chez ilek. Elle a formĂ© dĂ©jĂ les Ă©quipes dâune trentaine dâentreprises, notamment Veolia ou encore La Banque Postale, mais elle ne se souvient pas avoir ressenti un tel engouement auparavant. âĂa ne mâĂ©tonne pas que des salarié·e·s ilek se soient lancĂ©s dans la foulĂ©e en tant que formateurs·trices de leurs propres collĂšguesâ : ce qui est assez rare pour ĂȘtre soulignĂ©, dâaprĂšs elle.
Des collaborateurs·trices qui forment leurs propres collĂšgues aux enjeux climats : signe dâune entreprise vĂ©ritablement engagĂ©e ?
Lâobjectif chez ilek est dâajouter la fresque au programme de lâonboarding, afin de pouvoir lâaborder dĂšs lâarrivĂ©e des nouveaux·elles salarié·e·s. âĂchanger en interne sur un sujet aussi concernant les premiers jours en entreprise permet de sâaligner dĂšs le dĂ©part sur nos valeursâ, affirme ElĂ©a. LâidĂ©e en formant dâautres collaborateurs·trices : montrer que ce nâest pas uniquement le rĂŽle de la responsable RSE, chacun est concernĂ©, impliquĂ© dans lâentreprise. âCâest aussi un bon moyen de crĂ©er du lien avec les collĂšgues qui nous rejoignent, en toute bienveillanceâ, affirme Damien, lâun des nouveaux·elles formateurs·trices de la fresque.
âCâest ma façon Ă moi de contribuer au changement, Ă la prise de conscienceâ
– LĂ©na, conseillĂšre client et chargĂ©e de communication interne
Ils sont 6 salarié·e·s Ă sâĂȘtre lancĂ©s en tant quâanimateurs·trices chez ilek. Des profils divers : Ă©colos engagé·e·s en associatif, ex professeur de SVT ou encore nĂ©ophyte, dans des Ă©quipes diffĂ©rentes (service client, communication, marketingâŠ) Christian, Ă©cologue de formation, sâest lancĂ© le premier dans le bain en formant un groupe de 7 personnes : âjâai senti que les gens adhĂ©raient et jâai eu dĂ©jĂ de bons retours, encourageants pour la suiteâ, se rĂ©jouit-il. Pour cet ancien prof, moins dâapprĂ©hension Ă devenir formateur car il a dĂ©jĂ Ă©tĂ© face Ă des âapprenantsâ, et le format est plutĂŽt horizontal et collaboratif.
LĂ©na, conseillĂšre en Ă©nergie verte et chargĂ©e de communication interne chez ilek, a cherchĂ© rapidement Ă se lancer une fois la formation faite. Elle sâest entraĂźnĂ©e auprĂšs de ses amies pour se faire la main. âCe nâĂ©tait pas gagnĂ©, elles nâĂ©taient pas forcĂ©ment toutes familiĂšres du sujetâ, admet LĂ©na. Un bon entraĂźnement, et rĂ©sultat : vĂ©ritable prise de conscience sur lâĂ©tat de notre planĂšte si notre consommation ne change pas pour lâune, et mĂȘme inscription en tant que formatrice Ă son tour pour une autre.
âĂ la fin de la fresque, je me souviens avoir eu envie de la partager au plus grand nombre autour de moiâ
– Damien, product content manager
Si Damien au service marketing est engagĂ© au niveau Ă©cologique depuis des annĂ©es dĂ©jĂ , cela ne lâa pas empĂȘchĂ© dâapprendre lors de lâatelier fresque et de complĂ©ter ses connaissances sur le thĂšme du rĂ©chauffement climatique. âCe qui mâa marquĂ©, câest le caractĂšre systĂ©mique du phĂ©nomĂšne. Nos petits gestes individuels ne sont pas suffisants si les choses ne changent pas plus en profondeurâ. Il en est alors convaincu : câest en rendant cette rĂ©alitĂ© accessible au maximum de personnes quâil fera bouger les lignes. âAprĂšs la fresque, jâai eu envie de la partager Ă tout mon entourageâ, confie-t-il. La proposition chez ilek de devenir formateur lui a donc permis de mettre rapidement Ă exĂ©cution sa volontĂ©.
Sensibiliser sans culpabiliser
Comprendre les mĂ©canismes Ă lâorigine du dĂ©rĂšglement climatique peut amener Ă ressentir des Ă©motions plus ou moins fortes : de lâoptimisme pour certains, au dĂ©ni Ă la peur, en passant par la culpabilitĂ©, la colĂšre ou encore le sentiment dâimpuissance⊠âLe plus important est dâen parlerâ, tempĂšre Marie Jedar. Un temps dâĂ©change est dâailleurs inclus Ă la fin de la formation afin que chacun puisse exprimer son ressenti, temps de partage bienveillant indispensable et apprĂ©ciĂ© par tous. LĂ©na, elle, a ressenti une sorte de fatalisme, de dĂ©sespoir. âLa formatrice mâa conseillĂ© de lire âlâentraide, lâautre loi de la jungleâ de Gauthier Chapelle et Pablo Servigne. Cela mâa beaucoup aidĂ©e Ă positiver et retrouver espoir en lâhumanitĂ©â, confie-t-elle.
Une autre façon de retrouver espoir pour lâavenir : voir les participant·e·s repartir soudé·e·s, motivé·e·s et outillé·e·s pour agir et Ă leur tour : âil nây a rien de telâ, sourit Marie.